Jean-Étienne Liotard
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Jean-Étienne Liotard est né le 22 décembre 1702 à Genève et est mort en 1789 à l’âge de 86 ans. C’est un peintre, dessinateur, pastelliste et graveur genevois.
Il voyagea et exerça son art partout en Europe et jusqu'au Proche-Orient. Homme libre et cultivé, ce portraitiste peignit les puissants comme les humbles. Son œuvre variée et prolifique est reconsidérée depuis les années 2000 à travers de nombreuses rétrospectives.
Nous ne connaissons que très peu de détails concernant son enfance. Il reçoit l'enseignement d’un miniaturiste et professeur de dessin genevois qu'il surpasse au bout de quelques mois dans l'art de la copie. Il entre ensuite au service d’un portraitiste dont il copie les émaux et des miniatures avec une remarquable compétence.
Vers 1723-1725, Liotard va à Paris. Après un court séjour dans l'atelier d’un graveur, dessinateur et miniaturiste français qui lui permet de faire une première entrée dans la haute société et d'exécuter ses premiers portraits.
En moins de dix ans, il commence à se constituer un réseau et une clientèle. Liotard commence également à graver à l'eau-forte et au burin. C'est aussi à cette époque qu'il se sent suffisamment compétent pour se présenter au concours de l'Académie royale de peinture et de sculpture, mais son tableau est refusé. Le peintre du roi l'a remarqué. Ce dernier le recommande à un marquis nommé ambassadeur à Naples et qui l'emmène avec lui commencer son Grand Tour.
Vers mars-avril 1736 il arrive à Rome où il peint les portraits du pape et de cardinaux. Trois ans plus tard, il rencontre à Florence le futur lord qui le persuade de l'accompagner depuis Naples jusqu'à Constantinople, en passant par les îles de la mer Égée. Il y rencontre un officier français et fait son entrée à la Cour ottomane. Liotard étudie les coutumes, s'en imprègne, adopte les tenues vestimentaires locales et se laisse pousser la barbe. De Constantinople, il passe en Moldavie puis à Vienne le 2 septembre 1743, où on le surnomme « le peintre turc ».
A Vienne, il réalise les portraits du roi et de l’impératrice, ainsi que d'autres membres de la cour. De là, il se rend à Venise où son frère séjournait. Il exécute son autoportrait pour la galerie des Offices de Florence. Il repart ensuite pour Darmstadt, peint des membres de la cour, et finit par revenir à Genève.
Ensuite commence son second séjour parisien. Rejeté de nouveau par l'Académie royale, il entre à celle de Saint-Luc et expose de 1751 à 1753 plus de 30 portraits.
En 1751-1752, il passe en Angleterre et peint la princesse de Galles en 1753. De cette époque datent aussi de nombreuses natures mortes.
Vers 1765, il commence une correspondance avec un écrivain et philosophe et réalise son portrait en 1770 à Genève.
De nouveau en Angleterre en 1772, son nom figure parmi les exposants à la Royal Academy pendant deux ans.
En 1783, installé à Confignon, il désire faire le portrait de l'impératrice de Russie.
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